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Préface

Né d’une idée lumineuse d’Aminadab Havyarimana, le Prix littéraire Rumuri a vu le jour en 2014, année jubilaire de l’université du Burundi, dans le but de promouvoir la création littéraire, tant il est vrai, constatait le Recteur lors de son inauguration, que «par ces temps de reconstruction de notre pays, la littérature sera un outil de promotion d’une culture de paix», convaincu que comme l’écrivait Claude Roy, « c’est bien souvent dans les grands romans que l’humanité a déposé ses plus précieux trésors de sagesse et de sagacité, de poésie et de connaissance des cœurs».

Dès le lancement du concours pour le Prix, nous avons tous senti qu’il répondait à un besoin et la moisson fut abondante, la poésie côtoyant la nouvelle. Un jury volontariste et dynamique se mit à l’œuvre et procéda à la sélection des quatre textes que je vous prie de découvrir dans ce recueil.

Ce n’est pas que la nouvelle intitulée Entre quatre virus Papa ait été écrite par un étudiant de l’université du Burundi et qu’elle arbore la couleur locale, que le jury a décidé d’octroyer le premier prix à son auteur Jean-Claude Ndayipfukamiye. C’est plutôt parce que cette nouvelle répond aux caractéristiques canoniques propres au genre, en particulier à celle de la «véracité». En effet, l’histoire du narrateur autodiégétique «je»- pour parler en termes genettiens- étudiant de son état, décrit comme «orphelin de carrière», qui n’a plus droit qu’à la dernière tranche de sa bourse pour cause de triplement, confronté à la fatigue, à la faim et au dénuement, avec des chaussures de tirailleur sénégalais et qui sèche ses cours pour de petits boulots, pour paraître exceptionnelle, ne choque en aucun cas la vraisemblance. La nouvelle scrute les menus faits et gestes, sinon les turpitudes d’une ville, Bujumbura, tous les soirs vouée aux ravages des débits de boissons appelées abusivement «bibliothèques», mais aussi les diverses réalités auxquelles est confronté le narrateur, résumées dans l’acronyme «PAPA» pour signifier « Politique, alcool, pauvreté, amour». Si le narrateur est toujours absent ou en retard au cours, c’est qu’il hisse chaque matin le drapeau du parti et qu’il ne peut se départir de l’alcool ni des femmes, malgré sa situation de «maquisard» dans les résidences universitaires. Finalement, même son emploi de «city» lui échappera. Mais tous ces épisodes sont narrés dans une langue alerte, qui prend à ses heures des relents poétiques, surtout quand l’amour est évoqué à la Paul Eluard

Ramenée à l’essentiel, Félicitations ou Condoléances raconte l’histoire d’un mouvement de masse qui commence par le rêve du narrateur et personnage principal, Guillaume Nyabenda, qui se réveille un bon matin, et croit entendre une voix pour ses pagnes confisqués mais qui viennent d’être libérés par l’OBR (i.e. Office burundais des recettes). Mais en descendant de son immeuble, il est littéralement happé par une marche-manifestation qui se dirige vers les bureaux de l’OBR pour réclamer les pagnes confisqués. Les manifestants semblent déterminés à affronter les forces de l’ordre, quoi qu’il puisse en coûter, puisqu’ils proclament en kiswahili que « la mort d’un grand nombre équivaut à un mariage», tandis que leur slogan plusieurs fois ressassé est: Ils ont la force, nous avons la durée; nous sommes jeunes, ils sont vieux»

Alors que les «Mister blue», nom donné aux policiers lancent des gaz lacrymogènes aux manifestants, qui en perdent leurs repères du fait de ce «brouillard pimenté», le narrateur égare sa carte d’identité qui, une fois retrouvée par la police, servira de prétexte tout trouvé pour le rayer de la liste des vendeurs de pagnes. Je ne sais pas si cela vaut des condoléances, comme l’indique le titre, mais là aussi, le principe de la «plausibilité» qui est la règle du genre, est parfaitement respecté, mais si le jury a décidé d’attribuer le deuxième prix à son auteur Apollinaire Nkurunziza, c’est notamment pour ses accents naturalistes zoliens et quand on entend les manifestants crier «Notre pain! Notre pain!», on croirait lire Emile Zola dans «Germinal», mettant dans la bouche des mineurs de Montsou:»Du pain! Du pain! Du pain!». A cela s’ajoute l’art de la harangue dans lequel est passé maître le chef de file du mouvement de revendication des pagnes confisqués, si injustement appelé «Jamborike»!

Encore vraisemblable et plus que jamais actuel est le thème traité par Rivardo Niyonizigiye dans Gâteau de la haine qui fait état des malheurs de la famille Kuru pour laquelle la justice n’est pas ce «sanctuaire de la vérité et de l’ordre» comme il le croyait innocemment de prime abord. Rentré d’exil, Kuru est ébranlé par l’attitude de Toyi, pourtant son frère, non seulement de mère mais aussi de même placenta, qui lui dénie justement cette fraternité et qui est décidé de s’accaparer de sa terre. Malgré les preuves irréfutables qu’il exhibe devant le tribunal et le soutien qu’il reçoit de tout l’auditoire, Kuru est, contre toute attente, débouté pour faux et usage de faux, suite aux stratagèmes mis en branle par Toyi qui sait profiter de ses relations et qui, de ce fait, hérite de toute la propriété de son frère jumeau, ce gâteau si générateur de haine. Caractérisé par sa «brièveté» qui est aussi le propre de la nouvelle, «Le gâteau de la haine» regorge d’images pittoresques qui ont poussé le jury à accorder le troisième prix à cette nouvelle.

Enfin, ce n’est pas parce que c’est une femme dont les activités de tous les jours ne se déroulent pas à l’université du Burundi, que le jury a décidé d’attribuer le quatrième prix à Annick Kwizera, auteure de la nouvelle intitulée Contrefaçon. C’est parce que cette nouvelle aux accents rousseauistes dès le début, revient sur le thème de l’amour, hélas! de l’amour encore impossible à l’heure qu’il est, entre Kanyamuneza et Rukundo son élu du cœur, néanmoins irrégulier car il fréquente les «ligala et pratique l’école buissonnière. Cela ne l’empêchera pas d’accéder à l’université et d’acheter un téléphone portable à Kanyamuneza, sans parler du diplôme en sciences de la terre qui pendant longtemps ne lui sert à rien. Mais tout cela permettra-t-il d’être à la hauteur et de détrôner David qui est très entreprenant auprès de Kanyamuneza par le pouvoir de l’argent ? A la fin de la nouvelle, la narratrice du personnage principal Kanyamuneza ne sait quoi choisir, mais sa mère lui a conseillé, forte de l’expérience de son propre mariage, de préférer l’amour à l’argent, ce qui constitue en même temps la morale de l’histoire.

Il ne me reste qu’à remercier les différents donateurs qui ont permis que la première édition du Prix littéraire Rumuri soit une réalité et il me plaît de citer à cet égard l’Université du Burundi, à travers son service de la Recherche et l’Innovation, l’Ambassade des Etats-Unis au Burundi, le groupe de presse Iwacu, la société DHL, la librairie Lire Africa, le Centre pour l’Enseignement des Langues au Burundi (CELAB), etc., sans oublier les collègues de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines qui se sont rendus disponibles pour la lecture des manuscrits, en souhaitant une longue vie au Prix.

Professeur Juvénal Ngorwanubusa
Parrain du Prix littéraire Rumuri
Président du jury 2014



Introduction

Les textes qui sont publiés dans ce recueil ont été sélectionnés parmi vingt-et-une nouvelles proposées au Jury composé de :... Lire la suite

Les auteurs
Jean-Claude NDAYIPFUKAMIYA
Apollinaire NKURUNZIZA
Rivaldo NIYONIZIGIYE
Anick KWIZERA

Reccueil publié: Téléchargez

Aminadab HAVYARIMANA
Initiateur du Prix Littéraire Rumuri

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